Le satellite AURA destiné à étudier la couche d'ozone a été lancé avec succès sur son orbite hier tôt dans la matinée depuis la Californie, a annoncé la NASA. Aura aurait dû être lancé mi-juin, mais plusieurs problèmes techniques ont conduit à reporter quatre fois son lancement. Le satellite Aura, emporté par une fusée Delta II, est parti de la base aérienne de Vandenberg en Californie (ouest) à 10H02 GMT avec un poids de près de trois tonnes. Moins d'une demi heure après le lancement, le satellite s'est détaché du lanceur pour atteindre son orbite polaire à 705 km d'altitude. Sa durée de vie est de six ans. Aura doit aider les scientifiques a comprendre comment la composition de l'atmosphère influence les changements climatiques, les liens entre la qualité de l'air dans une région et celle du reste du monde, et l'évolution de la couche d'ozone. Les scientifiques veulent notamment savoir si la couche d'ozone, qui protège la vie sur Terre, continue de se dégrader sous l'effet de la pollution et d'autres phénomènes climatiques, ou si elle commence à se reconstituer. Le satellite emportera quatre instruments lui permettant d'étudier l'atmosphère, de la troposphère (niveau de la mer) jusqu'à la stratosphère où est située la couche d'ozone: un limbosondeur à haute résolution, un limbosondeur micro-ondes, un instrument de mesure de l'ozone et un spectromètre d'émission troposphérique. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Finlande ont contribué à la mission américaine de 785 millions de dollars en participant à la construction des instruments. Aura complète la gamme de satellites d'observation terrestre de la Nasa, qui comprend déjà Terra (étude géologique) et Aqua (étude des cycles de l'eau).
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