La Nasa a reporté pour la quatrième fois le lancement prévu hier mercredi d'un satellite, appelé Aura, destiné à l'étude de l'atmosphère terrestre et notamment de la couche d'ozone. La nouvelle date de lancement n'est pas encore fixée, la Nasa devant choisir entre jeudi et samedi. Le tir de la base aérienne de Vandenberg, en Californie (ouest), devait intervenir à la mi-juin, mais a été repoussé en raison de problèmes techniques variés. Aura, emporté par une fusée Delta II, devrait permettre de mieux comprendre comment la composition de l'atmosphère influence les changements climatiques, les liens entre la qualité de l'air dans une région et celle du reste du monde, et l'évolution de la couche d'ozone. Les scientifiques veulent notamment savoir si la couche d'ozone, qui protège la vie sur Terre, continue de se dégrader sous l'effet de la pollution et d'autres phénomènes climatiques ou si elle commence à se reconstituer. Le satellite emportera quatre instruments lui permettant d'étudier l'atmosphère de la troposphère (niveau de la mer) jusqu'à la stratosphère où est située la couche d'ozone: un limbosondeur à haute résolution, un limbosondeur micro-ondes, un instrument de mesure de l'ozone et un spectromètre d'émission troposphérique. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Finlande ont contribué à la mission américaine de 785 millions de dollars en participant à la construction des instruments. Aura, d'un poids de trois tonnes, sera placé sur une orbite polaire à 705 km d'altitude. Sa durée de vie est de six ans. Il complètera la gamme de satellite d'observation terrestre de la Nasa qui comprend déjà Terra (étude géologique) et Aqua (étude des cycles de l'eau).
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