L'interruption samedi de l'émission de TF1 "Star Academy" par des intermittents du spectacle a entraîné un préjudice évalué par la chaîne "à environ deux millions d'euros", a-t-on appris lundi auprès de TF1 confirmant les déclarations de son vice-président Etienne Mougeotte au Monde. A la suite de cette opération commando qui a entraîné une interruption de deux heures de l'émission diffusée en direct, TF1 a déclaré qu'elle portait plainte pour "voies de fait" et "violences" auprès du procureur de Bobigny (Seine-Saint-Denis) contre quatre des manifestants interpellés samedi soir. "Star Academy" a été remplacée par un épisode de la série "Julie Lescaut" avant de reprendre vers 23H00. L'émission, en dépit de l'intrusion éclair des intermittents du spectacle, a réuni samedi soir 3.465.899 téléspectateurs (42,8% de parts d'audience), selon des chiffres Médiamétrie cités par la chaîne. Deux écrans publicitaires de coupure, respectivement de 4 et 6 minutes, n'ont pu être diffusés à cause de cette interruption de l'émission en "prime time". A TF1, on a expliqué que "TF1 Publicité est actuellement en discussion avec les annonceurs pour remplacer les écrans" qui n'ont pas été diffusés. Environ 200 intermittents étaient rassemblés lundi en fin de journée devant le siège de TF1 tandis qu'une délégation de la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France et de la CGT-spectacle était reçue à leur demande par le PDG de TF1, Patrick Le Lay, a constaté l'AFP. La coordination réclame "le retrait de la plainte déposée par TF1", "un droit de réponse sur l'action à +Star Ac+ lors du JT", "une émission à une heure de grande audience avec la participation des concernés qui soit dédiée à l'intermittence, à la culture et aux droits sociaux".