Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, a déclaré être opposé à la proposition du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) d'attendre quatre ans pour ouvrir les secteurs interdits (distribution, presse, édition, cinéma) de publicité télévisée aux chaînes nationales. Cela fait déjà "quinze ans" que les chaînes sont privées de publicité pour les secteurs interdits, a estimé M. de Tavernost en présentant aux analystes financiers les résultats semestriels de M6. "Nous sommes déterminés à faire prévaloir notre point de vue", a-t-il ajouté. La Commission européenne a engagé en mai 2002 une procédure d'infraction contre la France, la mettant en demeure de lever ses interdits sur la publicité à la télévision. Le gouvernement travaille depuis à leur ouverture. Si les projets de décrets du gouvernement prévoient un délai de deux ans d'avance (de 2004 à 2006) pour cette ouverture au profit des chaînes locales, de la télévision numérique terrestre (TNT), du câble et du satellite, le CSA en a récemment préconisé quatre (de 2004 à 2008), dans un avis consultatif. "Ce serait une faute pour l'économie française et pour le développement de l'audiovisuel français", estime M. de Tavernost. "En effet, les activités audiovisuelle, cinématographique et de divertissement se développent en France à partir de la télévision et sa bonne santé garantit leur développement", estime-t-il. "L'autre erreur", selon le patron de M6, "est de penser que réserver la publicité des secteurs interdits aux chaînes thématiques et locales va solutionner leurs problèmes".
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