"La Libération", troisième et dernier volet de la série de René-Jean Bouyer "Ils ont filmé la guerre en couleur", sera diffusé ce 15 juin par France 2 puis sur France 5 le 31 août et ne décevra pas ceux qui ont aimé les deux premiers. Plus homogène que les précédents, "La Libération" est également composé de documents d'époque tournés entre 1936 et 1945 sur les premières pellicules Kodak et Agfa, et non recolorisés, les couleurs originales ayant pu être retrouvées grâce au numérique. "On a cherché avec ces éléments épars à raconter une histoire émouvante et humaine", explique le directeur de l'unité documentaires de France 2, Yves Jeanneau. Extraordinaires à plus d'un titre, puisque sous l'Occupation sortir une caméra était considéré comme de l'espionnage et passible de mort, et que la pellicule couleur était à l'époque introuvable en France, ces films sont aux deux tiers américains et à un tiers allemands. Côté américain, les cinéastes le font pour le compte du Signal Corps, service des transmissions de l'armée, mais certains, comme George Stevens, filment à titre privé. D'étonnantes images de Paris "vert de gris" sous l'Occupation et de tranchées dans les jardins publics, précèdent l'entrée de la Wehrmacht le 14 juin et la courte visite à Paris d'Hitler, le 23 juin 1940, contemplant l'Opéra ou les Invalides. "Lorsque nous aurons terminé Berlin, Paris ne sera plus qu'une ombre" aurait-il dit, cité par Albert Speer, architecte du IIIème Reich.
Rédaction
15 juin 2003
Derniers coms
+ commentés
Forums
33