La possible fusion entre les groupes TF1 et M6 est loin de faire l'unanimité chez les opérateurs.
Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad, n'a jamais caché son opposition à ce rapprochement, présentant 4 recours en justice. Une position qu'il a expliqué vendredi dernier, lors d'une audition au Sénat à propos de la concentration dans les médias : « Ces deux groupes sont ultra-dominants dans la façon de nous amener de l'information. Cette domination, en termes économiques, devrait susciter un certain nombre d'interrogations qui n'ont, globalement, pas été suscitées. Il y a assez peu de positions et d'opposition sur ce sujet-là. Bravo s'ils y arrivent, parce que cette fusion, c'est un coup économique génial ! »
Également auditionné, Martin Bouygues, président de Bouygues, s'est défendu de ces accusations : « La fusion fait-elle peser un risque sur le pluralisme et la liberté d'expression ? J'entends dire que le groupe serait trop puissant en matière d'information et que tout cela serait extrêmement dangereux.
Les journaux télévisés de TF1 et M6 représentaient ensemble, en janvier dernier, 34% du nombre d'heures diffusées, contre 63% pour les chaînes du service public. Par conséquent, le projet de fusion entre TF1 et M6 n'est pas un projet de puissance politique, médiatique ou économique, mais bien un projet de souveraineté. Il consiste à bâtir, en France, un groupe média qui puisse continuer, demain, à informer et à divertir les Français. »
On sent bien que, dans le fond, le sujet de la main mise sur les médias d'information est une préoccupation plus importante pour certains multi-millionnaires, que le regroupement de dinosaures audiovisuels qui veulent survivre dans le monde d'après la TV.
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