Algérie Télécom (AT) aspire à assurer de meilleures prestations de service à partir du 2ème semestre de 2020 et revoir à la hausse son chiffre d'affaires, en vue de le doubler pour atteindre la barre de deux milliards de dollars d'ici à 2024, a indiqué le Président-directeur général (PDG) de cet opérateur public.
Mohammed Anouar Benabdelouahad, assure qu'Algérie Télécom a lancé une nouvelle stratégie axée sur les besoins du client en lui assurant, dès le 2ème semestre de 2020, un débit internet "stable", lui permettant, ainsi, d'avoir un accès aisé à l'IPTV (télévision par internet).
"Nous avons effectué un diagnostic et constaté que le débit internet chez le client est en définitif partagé et que la moyenne en Algérie est de 4 Mbps, le consommateur atteint ce débit dans le cas le plus favorable quand il y a moins de sollicitation de la bande passante. Nous voulons corriger cette situation dans le but d'atteindre les standards mondiaux de 54 Mbps", a-t-il affirmé, ajoutant que le fait d’aller directement vers les normes internationales permettra à l'Algérie de rationaliser ses dépenses.
Il a estimé, dans ce sens, que les prix prévus pour les offres internet de 20 Mbps et 100 Mbps seront "raisonnables et à la portée du consommateur algérien".
Le P-dg d'AT a relevé que "les besoins mondiaux en data augmentent de façon exponentielle et cela aura nécessairement un impact sur le consommateur algérien", expliquant que si une vidéo de 3 Go, par exemple, circule sur le net, l’internaute algérien doit disposer d'un débit pouvant supporter ce volume.
Dans ce sens, M. Benabdelouahad a indiqué qu’Algérie Télécom est "en train de moderniser" le dernier kilomètre de son réseau grâce à l'installation de nouveaux équipements, ajoutant que "le fait d'augmenter le débit permettra au consommateur algérien d’acheter de l’internet et de regarder de la télévision IP (chaines TV gratuites et payantes) en haute définition, qui nécessite une importante bande passante".
M. Benabdelouahad a fait savoir, en outre, que son entreprise dispose d’une "plateforme dédiée à l’IPTV qui est toute prête", déplorant toutefois un "vide juridique" qui empêche sa concrétisation.
Il a expliqué, aussi, que chaque fois qu’un internaute algérien regarde de la VOD (vidéo à la demande) ou une chaîne IPTV étrangère via le net, c'est le propriétaire de cette chaine ou celui qui la diffuse qui tire des profits financiers au détriment de l’Algérie, laquelle est propriétaire du support et paye de surcroit en dollars la bande passante internationale.
Le P-dg d’AT a appelé, à cet égard, "toutes les parties prenantes à régulariser ce marché porteur", soulignant que les échanges engagées, dans ce sens, avec l’Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), "avancent positivement".
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