Le mouvement de grève "pour la sauvegarde du service public", dont c'est la troisième journée, a été reconduit vendredi à France 2, France 3 et Radio France, supprimant essentiellement des programmes de France Inter et la plupart des journaux de France 3, selon des sources concordantes. A Radio France, où seule la CGT a appelé à la grève, il y a eu dans la matinée 137 grévistes pour quelque 3.600 personnes devant travailler et 4.098 salariés permanents, a indiqué à l'AFP François Desnoyers, directeur général de la maison ronde. Il a rappelé qu'il suffit qu'une personne d'une équipe soit gréviste pour qu'une émission n'ait pas lieu selon la tradition de la maison. "Nous ne remettons pas en cause ces modalités", a-t-il ajouté. Les perturbations affectaient surtout France Inter et France Culture, dans une moindre mesure France Musiques et quelques programmes dans les locales, a-t-il détaillé. Une assemblée générale a décidé vendredi de la poursuite du mouvement, votée par 68 personnes, a-t-il précisé. A France 3, où la reconduction du mouvement a également été votée, les journaux de huit locales étaient assurés contre cinq la veille, de même que deux journaux régionaux, selon une porte-parole de la direction. La participation était à la mi-journée de 28,12% contre 32% la veille, a-t-elle indiqué. De source syndicale, on évoquait une participation "supérieure à 50% dans les régions". "Les dicos d'or" devraient être perturbés samedi, jour où seront organisées les finales régionales (12 dictées différentes). Les candidats pourront bien participer aux épreuves, mais en fonction de la grève dans chaque région la couverture télévisuelle ne pourra pas se dérouler "telle qu'annoncée", a expliqué la porte-parole de la direction. Le dispositif initial de couverture devait mobiliser quelque 500 personnes, avec des multiplexes. A France 2, la grève était reconduite mais les chiffres de participation n'avaient pas été communiqués en début d'après-midi. Outre les inquiétudes sur l'avenir du service public et les émissions confiées à des sociétés de production privées, les syndicats rappellent que le "point d'indice" qui fixe leur salaire est bloqué depuis 1997.
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