Les groupes Multithématiques (contrôlé par Groupe Canal+) et France Télévisions lancent en ce 1er novembre la chaîne Planète Thalassa, émanation de l'émission éponyme de Georges Pernoud sur France 3. "Lancer aujourd'hui une chaîne thématique peut apparaître comme quelque chose d'original ou à contre-courant", a déclaré jeudi à la presse le pdg de France Télévisions Marc Tessier. "Mais on n'a pas besoin de longues études de marketing pour savoir qu'il y avait une demande de chaîne sur la mer". Planète Thalassa est détenue à 66% par Multithématiques (lui-même détenu à 64% par Vivendi Universal/Groupe Canal+, à 27,4% par le groupe Lagardère et à 8,6% par Part'Com, filiale de la Caisse des dépôts et Consignations) et à 34% par France Télévisions. "Après Sport+ la semaine dernière, nous continuons donc à lancer des chaînes thématiques", a déclaré Xavier Couture, président du directoire de Groupe Canal+. "Comme quoi, la vente continue pendant les travaux...", a-t-il ironisé, faisant allusion à la réorganisation actuelle de son groupe. Planète Thalassa se substituera à Planète 2 (rediffusions de Planète). "Depuis 15 mois, nous travaillons sur le fond et la forme pour que Planète devienne la référence des chaînes documentaires", a déclaré Bruno Thibaudeau, directeur général délégué de Multithématiques. La conception de la chaîne, disponible sur le bouquet CanalSatellite et les réseaux câblés Noos, France Télécom Câble et NC Numéricâble, est confiée aux équipes de Thalassa et à leur "capitaine" Georges Pernoud, tandis que sa fabrication reviendra à celles de Multithématiques (qui édite notamment Canal Jimmy ou les chaînes Ciné Cinéma). "La chaîne aura trois sources de programmes: les catalogues de +Thalassa+ et +Faut pas rêver+, des achats de documentaires et des productions propres", a précisé M. Pernoud. La grille, environ 14 heures de programmes par jour, sera organisée par soirées thématiques, avec rediffusions dans la journée, et proposera des événements spéciaux comme la "Route du Rhum" dès le mois de novembre. Les actionnaires de la chaîne ont refusé de livrer le montant de son budget, "en phase avec ce qu'on constate dans les chaînes documentaires".