Vivendi Universal (VU) a confirmé la tenue de discussions avec l'opérateur télécoms britannique Vodafone sur une cession éventuelle par VU de "tout ou partie" de ses 50 % dans le portail internet Vizzavi, symbole de l'échec de la stratégie de l'ex-PDG Jean-Marie Messier. Lancé en grande pompe en juin 2000, promis au succès, mais resté bien en deçà des pronostics de son promoteur, Vizzavi est détenu à 50/50 par Vodafone et VU. Le groupe français, accablé de dettes et en panne de liquidités, est contraint de vendre des actifs pour renflouer ses caisses. Depuis 2000, VU et Vodafone ont investi plus d'un milliard d'euros dans Vizzavi. Selon le Wall Street Journal paru lundi, VU pourrait récolter environ 150 millions d'euros de la vente de l'intégralité de ses parts dans le capital de Vizzavi. Une goutte d'eau au regard des 10 milliards d'euros de cession d'actifs en deux ans programmés par la nouvelle direction de VU pour sortir le groupe du bourbier (dette de 19 mds EUR au 30 juin pour ses activités de médias et communication). Mais cette annonce a tout de même revigoré l'action VU, lundi, à la Bourse de Paris, où elle a fini en hausse de 22,47 %, à 11,39 euros. Le titre avait perdu 45,2 % la semaine passée, avec une chute de 41,5 % en trois séances dans la foulée de la publication, mercredi, des résultats semestriels de VU. Un accord avec Vodafone pourrait être conclu "au plus vite" cette semaine, selon le Wall Street Journal.