France Télévisions
 

Rédaction
11 juillet 2002

Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, a déclaré,hier, devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée Nationale, qu'il prévoyait pour la rentrée "quelques infléchissements" dans les programmes de France Télévisions. Le ministre a rappelé qu'il s'était récemment montré "perplexe quant à la réalité totale de l'engagement du service public de télévision à l'égard de ses missions". M. Aillagon a déclaré qu'il avait "le sentiment d'avoir été compris, y compris par les responsables de France Télévisions". "Je pense que dès la rentrée prochaine, nous pourrons noter quelques infléchissements de la programmation ou du traitement de l'information, qui donneront à comprendre à chacun que le message est passé", a-t-il ajouté. M. Aillagon a par ailleurs réaffirmé son souci d'un service public au périmètre "concis", suscitant une passe d'armes avec Didier Mathus, député PS de Saône-et-Loire. Ce dernier a débuté sa question en déclarant : "On connaît les liens qui unissent cette majorité à TF1, les services rendus par TF1 lors de la campagne présidentielle. Peut-on considérer que la volonté de réduire le périmètre du service public peut être autre chose que la seule volonté de rendre un service à TF1 ? Toutes vos déclarations vont dans ce sens", a poursuivi M. Mathus. "Je trouve cette question indigne par son insinuation", a rétorqué M. Aillagon. "Je n'ai le souci que du service public et ne me laisserai guider par aucun interêt particulier", a-t-il affirmé. Concernant la diffusion télévisée de films pornographiques, dont le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a préconisé la suppression, le ministre a déclaré qu'il ne fallait "pas non plus tomber dans la pudibonderie d'un autre temps". "Je crois qu'il est important de prendre la mesure de l'importance du phénomène, et en même temps de se rendre compte que les émissions pornographiques voyagent de mille autres façons qu'à travers la télévision, notamment sur l'internet, les DVD ou les cassettes", a-t-il ajouté.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.