Le ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon, a affirmé que le report de la télévision numérique terrestre (TNT) donnait au gouvernement "quelques mois supplémentaires pour définir le périmètre dans lequel le service public se présentera". "Je me préoccupe de savoir dans quel équipage le service public se présentera à la TNT pour qu'il ne soit pas confronté à des difficultés budgétaires qu'il ne pourrait assumer", a-t-il dit à l'occasion d'une conférence de presse au ministère. Une fois déterminé le périmètre de France Télévisions sur la TNT, le gouvernement "tirera les conséquences sur les moyens supplémentaires" dont France Télévisions aura besoin, a ajouté M. Aillagon. Le service public devait normalement disposer de huit canaux en clair occupés par France 2, France 3, France 5, Arte, la chaîne parlementaire (Public Sénat et LCP-AN), huit chaînes régionales, une chaîne d'information continue et une autre de rediffusion. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a repoussé de trois mois, de la fin juillet à la fin octobre, le choix des autres chaînes de la télévision numérique terrestre. M. Aillagon parle désormais de 6 à 8 canaux. Plaidant pour un service public "réel et efficient", le ministre a souhaité qu'il "ne se disperse pas sur un trop grand nombre de programmes". "Je préfère un service public concentré plutôt qu'un service public diffus et banalisé", a-t-il dit. Evoquant la dotation budgétaire exceptionnelle d'un milliard de francs (150 millions d'euros) accordée à France Télévisions pour développer ses trois nouvelles chaînes de la TNT, le ministre a laconiquement commenté : "C'est beaucoup d'argent". Le ministère "manque d'argent", a-t-il ensuite relevé. M. Aillagon a souligné qu'"il n'y avait pas de remise en cause de la TNT". Disant n'avoir rien contre ce nouveau moyen de de diffusion, il a plaisanté : "C'est comme si je disais que j'étais contre la cocotte-minute".
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