Rédaction
23 mars 2011 à 10h24
Dans une interview accordée au Figaro.fr, Claude-Yves Robin, le directeur général de France 2, explique pourquoi la chaîne amiral du groupe audiovisuel public France Télévisions doit rajeunir son audience.
Extrait de l'interview à lire dans son intégralité sur www.lefigaro.fr. Ancien patron de France 5 et France 4, Claude-Yves Robin a été nommé à la tête de France 2 l'été dernier.
Un séminaire sur le devenir de France 2 s'est tenu la semaine dernière.
Qu'en est-il ressorti ?
C-Y Robin : « Ce séminaire des managers, consacré aux lignes éditoriales des chaînes, était un point d'étape. Ce travail stratégique se clôturera en mai. Mais pendant les travaux, la vie continue. France 2 est aujourd'hui concentrée sur la reconquête des publics de 40-50 ans qui sont les plus difficiles à toucher. Cette stratégie recouvre une triple nécessité. Tout d'abord, éviter que France 2, France 3 et France 5 se cannibalisent. Parce que France 2 a privilégié trop longtemps les programmes patrimoniaux, nous nous retrouvons avec un âge moyen de nos téléspectateurs à peine moins élevé que celui du public de France 3. Ensuite, à l'heure où la vente de téléviseurs numériques explose - il s'en vendra près de 10 millions en 2011 -, il faut être capable d'offrir des spectacles qui fédèrent et donnent envie à toute la famille de se retrouver devant l'écran dans un moment de partage. Enfin, ce rajeunissement est d'autant plus essentiel que ces cibles - les actifs et les jeunes - sont moteurs dans le développement de la consommation des médias en mobilité. Ne pas être en temps réel, c'est prendre le risque de rater les usages nouveaux et créer une fracture numérique entre nous et le public. France 2 doit être contemporaine, réactive et capable de casser sa grille. »
Ce rajeunissement ne risque-t-il pas de faire perdre à France 2 une partie de son audience ?
« Notre audience est stable depuis le mois de septembre, à 15,3 %. Néanmoins, nous devons aller chercher de nouveaux publics, quitte à perdre un peu momentanément, le temps de créer de nouvelles habitudes. La fiction Les Beaux Mecs, par exemple, n'a fait certes que 12,9 % de part d'audience, mais elle nous a apporté un public plus équilibré et plus jeune. Il s'agit d'une nouvelle écriture que nous voulons défendre. Le temps qu'elle s'installe auprès du public, nous serons chahutés mais c'est le prix à payer pour exister durablement dans un paysage audiovisuel où les chaînes numériques atteindront peut-être 40 % de l'audience avec les chaînes « bonus ». Pour s'inscrire au-dessus des 15 %, il faut donc accepter cette légère inflexion qui durera peut-être six mois. Par ailleurs, dès que la chaîne fait preuve de réactivité, comme ce fut le cas pour nos journaux télévisés au cours des dernières semaines, l'audience peut monter jusqu'à 24,5 %. En quatre ans, nous avons réduit de deux tiers l'écart avec le JT de TF1. »
Extrait de l'interview à lire dans son intégralité sur www.lefigaro.fr. Ancien patron de France 5 et France 4, Claude-Yves Robin a été nommé à la tête de France 2 l'été dernier.
Un séminaire sur le devenir de France 2 s'est tenu la semaine dernière.
Qu'en est-il ressorti ?
C-Y Robin : « Ce séminaire des managers, consacré aux lignes éditoriales des chaînes, était un point d'étape. Ce travail stratégique se clôturera en mai. Mais pendant les travaux, la vie continue. France 2 est aujourd'hui concentrée sur la reconquête des publics de 40-50 ans qui sont les plus difficiles à toucher. Cette stratégie recouvre une triple nécessité. Tout d'abord, éviter que France 2, France 3 et France 5 se cannibalisent. Parce que France 2 a privilégié trop longtemps les programmes patrimoniaux, nous nous retrouvons avec un âge moyen de nos téléspectateurs à peine moins élevé que celui du public de France 3. Ensuite, à l'heure où la vente de téléviseurs numériques explose - il s'en vendra près de 10 millions en 2011 -, il faut être capable d'offrir des spectacles qui fédèrent et donnent envie à toute la famille de se retrouver devant l'écran dans un moment de partage. Enfin, ce rajeunissement est d'autant plus essentiel que ces cibles - les actifs et les jeunes - sont moteurs dans le développement de la consommation des médias en mobilité. Ne pas être en temps réel, c'est prendre le risque de rater les usages nouveaux et créer une fracture numérique entre nous et le public. France 2 doit être contemporaine, réactive et capable de casser sa grille. »
Ce rajeunissement ne risque-t-il pas de faire perdre à France 2 une partie de son audience ?
« Notre audience est stable depuis le mois de septembre, à 15,3 %. Néanmoins, nous devons aller chercher de nouveaux publics, quitte à perdre un peu momentanément, le temps de créer de nouvelles habitudes. La fiction Les Beaux Mecs, par exemple, n'a fait certes que 12,9 % de part d'audience, mais elle nous a apporté un public plus équilibré et plus jeune. Il s'agit d'une nouvelle écriture que nous voulons défendre. Le temps qu'elle s'installe auprès du public, nous serons chahutés mais c'est le prix à payer pour exister durablement dans un paysage audiovisuel où les chaînes numériques atteindront peut-être 40 % de l'audience avec les chaînes « bonus ». Pour s'inscrire au-dessus des 15 %, il faut donc accepter cette légère inflexion qui durera peut-être six mois. Par ailleurs, dès que la chaîne fait preuve de réactivité, comme ce fut le cas pour nos journaux télévisés au cours des dernières semaines, l'audience peut monter jusqu'à 24,5 %. En quatre ans, nous avons réduit de deux tiers l'écart avec le JT de TF1. »
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