Claude Bébéar, président du conseil de surveillance de l'assureur Axa, a démenti agir en coulisses pour influencer la stratégie à venir du groupe en difficultés financières Vivendi Universal, dans un entretien paru lundi dans La Tribune. "Un journaliste un jour a décrété que je faisais une tournée des popotes. C'était totalement faux et j'attends toujours la preuve. Je n'ai rien dit de spécifique sur Vivendi. Si on ne peut plus parler de gouvernement d'entreprise dans ce pays, c'est grave", a-t-il déclaré au quotidien économique. M. Bébéar, un des piliers du capitalisme français, avait fait monter la pression sur le Pdg de Vivendi Universal Jean-Marie Messier, la semaine dernière, en plaidant publiquement pour un changement de stratégie du deuxième groupe mondial de communication, cible potentielle d'une OPA hostile. "Il y a certainement dans cette entreprise un problème de stratégie et de décision", avait-il dit. Selon La Tribune de lundi, cet "agitateur d'idées libérales" est exaspéré et refuse de porter la casquette de celui qui veut "faire tomber" Jean-Marie Messier. "On me prête un rôle qui n'est pas le mien", a-t-il dit. "J'ai eu beau dire que je ne suis pas administrateur et que je n'ai pas d'actions, chaque fois que je m'exprime, on l'applique à Vivendi", a déploré M. Bébéar. Le président du conseil d'administration d'Axa préfère exprimer ses craintes face à l'impact négatif que pourrait avoir un mauvais gouvernement d'entreprise en général pour la place de Paris. "Si vous avez une mauvaise gouvernance, effectivement, les investisseurs étrangers qui sont importants pour nous hésiteront davantage à investir en France", a-t-il répondu à une question du journal sur ce sujet.
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