Quatre favoris à la reprise de la régie publicitaire de France Télévisions

Trois groupes, Lagardère, Hi-Media, NextRadioTV, et le producteur Stéphane Courbit sont sur la liste des finalistes au rachat de France Télévisions Publicité (FTP), la régie publicitaire détenue par le groupe public France Télévisions, a-t-on appris de sources proches du dossier. Le processus d'ouverture du capital de FTP doit aboutir début 2010 avec la cession de 70% de ce capital, France Télévisions en conservant 30% jusqu'à fin 2014, la régie et le groupe public étant lié par contrat jusqu'à cette date. De sources proches du dossier, on indique qu'ont été retenus les dossiers présentés par NextRadioTV, le groupe d'Alain Weill, par le producteur Stéphane Courbit (ex-patron d'Endemol France), par Hi-Media, spécialisé dans les médias en ligne, et par le groupe Lagardère (médias, presse, édition, numérique et distribution). France Télévisions Publicité commercialise les espaces publicitaires et le parrainage des chaînes de l'audiovisuel public et d'un portefeuille de médias indépendants (Discovery Channel, FoxLife, Euronews, TV5Monde, sites internet fixes et mobile, etc.). Pour perdurer et assurer son développement après fin 2011 et l'arrêt total de la publicité à France Télévisions, FTP s'est mis d'accord avec son actionnaire pour rechercher des partenaires industriels et financiers. Toutefois différents protagonistes tablent d'ores et déjà sur un prolongement de la publicité sur les chaînes de France Télévisions, a l'instar d'Alain Minc, considéré comme l'inspirateur de la suppression de la publicité sur le service public. Un maintien de la publicité en journée "mettrait en cause la pureté du concept, mais que s'il fallait le faire pour des raisons budgétaires, ce ne serait pas un drame absolu pendant quelques temps", a récemment déclaré au Buzz-Média du Figaro/Orange le conseiller de grands patrons et de personnalités politiques. L'arrêt de la publicité après 20h00 à France Télévisions, une des mesures phare de la loi sur la réforme de l'audiovisuel public, faisait craindre pour l'avenir de FTP. Or, la régie, qui emploie 290 collaborateurs, pourrait engranger en 2009 environ 400 millions d'euros (bien 400) des recettes publicitaires dépassant de quelque 150 millions d'euros les objectifs prévus.