Près de 3.000 postes de journalistes, sur un total d'environ 30.000 avant la crise, ont été supprimés en Espagne depuis près d'un an, selon la Fédération des Associations de journalistes espagnols (FAPE). Entre les licenciements, les départs négociés et les pré-retraites, ce sont 2.877 postes de journalistes qui ont disparu depuis novembre 2008, a précisé vendredi la présidente de la FAPE, Magis Iglesias. Les médias espagnols, plutôt florissants jusqu'en 2008, sont durement touchés par la crise économique, qui a fait chuter d'environ 30% les recettes publicitaires des journaux en 2009, et procèdent à des réductions d'effectifs. Mme Iglesias a critiqué le manque de vision de ces médias qui n'ont pas su investir, selon elle, pendant la période de prospérité et les a invités à rattraper le temps perdu en "s'appuyant sur les nouvelles technologies" et de nouveaux modèles économiques. Elle a estimé que seul un apport de "valeur ajoutée" permettrait au journalisme de survivre. "Si nous n'apportons pas cette valeur ajoutée, nous ne serons plus pertinents et la société se passera de nous", a-t-elle estimé. Le président de l'Association de la Presse Madrilène (APM), Francisco Gonzales Urbaneja, avait estimé début 2009 que la crise pourrait entraîner la perte de 5.000 postes de journalistes en Espagne d'ici la fin 2010.
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