Le premier groupe de médias espagnol Prisa, qui possède plusieurs télévisions, a annoncé la rupture des négociations avec Imagina, appartenant à Mediapro, qui possède la chaîne La Sexta, concernant la fusion de leurs télévisions. "Prisa et Imagina ont décidé de ne pas renouveler l'accord d'intention signé le 3 juin. En conséquence, la clause d'exclusivité signée par les deux parties pour poursuivre les négociations est caduque", a déclaré Prisa dans un communiqué transmis par l'autorité espagnole des marchés (CNMV). "Prisa va continuer à explorer d'autres opportunités avec d'autres chaînes de télévision", a ajouté le groupe. Le journal économique espagnol Expansion, citant des sources proches du groupe Imagina, avait imputé la fin des négociations à des divergences d'opinions sur la valeur respective des actifs des deux groupes. D'après notamment le quotidien Publico, qui appartient à Mediapro, le principal obstacle à la fusion aurait été la répartition de la participation actionnariale dans la nouvelle entité. Prisa, qui possède notamment le quotidien El Pais, la chaîne Cuatro et la plate-forme Digital+ diffusant Canal+, considérait que la valeur de ses actifs avait progressé depuis les premières évaluations et voulait être majoritaire dans la nouvelle entité et non à parts égales avec Imagina. Les deux groupes, marqués à gauche, avaient annoncé le début des négociations pour une fusion de leurs télévisions début juin. La création d'une chaîne commune à ces deux groupes aurait été l'occasion de solder l'interminable "guerre du foot" qui oppose depuis plusieurs années les deux groupes sur les droits de retransmission télévisées du football espagnol. Une décision gouvernementale du début de l'année levant certaines entraves légales aux fusions dans la télévision et la baisse des recettes de publicité causée par la crise ont donné le coup d'envoi à plusieurs négociations sur d'éventuelles fusions dans la télévision espagnole.
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