Le commerce en ligne en France, qui a progressé de 20% l'an dernier, devrait voir sa croissance tomber à 8% en 2009, la crise affectant ses deux principaux marchés, le tourisme et les produits high-tech, mais il "maintient le cap", selon une étude de Benchmark Group. "En 2008, les sites d'e-commerce ont réalisé 14 milliards d'euros de volume d'affaires", un chiffre qui devrait passer à 15,1 milliards cette année, a précisé Stéphane Loire, directeur des études, lors d'une conférence de presse. La crise a un "impact significatif", le tourisme et le high-tech où les achats en ligne sont très développés "tirant la croissance vers le bas", a-t-il expliqué. A eux seuls, ces deux secteurs représentent 67% du chiffre d'affaires du commerce électronique. Au dernier trimestre 2008, la moitié des sites disent avoir vu leur ventes reculer par rapport à la même période de 2007. Pour ceux qui n'ont pas encore atteint le seuil de rentabilité, "c'est compliqué et on peut s'attendre à une hausse des défaillances", a prévenu M. Loire. "En même temps, a-t-il ajouté, le web est particulièrement adapté au contexte et est bien armé pour en tirer profit", notamment les sites de déstockage: "les consommateurs sont à l'affût des bonnes affaires, des achats +malins+ et vont davantage comparer" les prix. Pour les sites déjà bien installés, la crise peut être "l'occasion de donner le coup de grâce à certains concurrents et de saisir des opportunités de croissance externe", a estimé l'analyste de Benchmark Group. Selon lui, internet "va encore gagner des parts de marché" sur les autres canaux de distribution. En 2008, son poids était de 3,4% dans la consommation des Français, contre 2,9% en 2007. Cette étude, qui existe depuis 1998, a été réalisée auprès de 56 marchands en ligne, dont des acteurs du e-commerce (3 Suisses, Air France, Expedia, Pixmania, Voyages-sncf.com), des enseignes du commerce spécialisé (Boulanger, Conforama, Ikea) et des spécialistes de la vente privée (Vente-privee.com, Brandalley).
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