Le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, veut réduire les dépenses à la rentrée de septembre pour les émissions de flux (magazines, jeux, divertissements), ainsi que pour les droits du sport et du cinéma, dans un entretien paru dans Le Figaro. "Nous comptons baisser une nouvelle fois les curseurs", a déclaré Patrick de Carolis, estimant "impératif de revoir les contrats de production de flux pour la rentrée". En ce qui concerne le sport, "les droits ont flambé" et il est, selon lui, "aujourd'hui temps d'éteindre l'incendie". M. de Carolis rappelle que "l'appel d'offre pour la coupe de la Ligue est resté infructueux alors que France Télévisions était le seul candidat". Enfin, France Télévisions revoit sa "politique en matière d'achat de droits cinématographiques", indique Patrick de Carolis, en précisant qu'il a renoncé à acheter les droits télévisés du film "Slumdog Millionnaire", jugés "trop cher". France Télévisions maintient en revanche ses engagements pour la création d'oeuvres audiovisuelles (fictions, documentaires). Le groupe a déjà engagé "158 millions d'euros" en janvier et février, précise Patrick de Carolis. Interrogé sur l'avenir de la régie de France Télévisions, au regard de la suppression progressive de la publicité, il parle de "plusieurs hypothèses de travail", "notamment la possibilité de partenariat voire de prise de participation dans France Télévisions Publicité", qui est actuellement une filiale à 100% du groupe. Concernant le passage à l'entreprise unique, il compte "arriver à un accord sur le plan d'affaires d'ici à la fin mars". Le plan de départ volontaire envisagée pourrait concerner "900 personnes", avec un "retour à l'équilibre opérationnel" en 2011. Patrick de Carolis précise qu'il met en place des "coordonateurs" pour les unités de programmes, dont le nombre sera "bien inférieur à celui des directeurs avant le passage à l'entreprise commune". Notant que son mandat se termine en "août 2010", il assure qu'un manager qui ne dessine l'avenir de son entreprise qu'à l'horizon de ses propres échéances, n'est pas un bon manager".