« Le temps passe, les satellites restent »... En lançant avec humour cette courte formule, Giuliano Berretta, P-DG d'Eutelsat Communications, a bien résumé l'un des avantages du satellite : le temps. « La crise économique actuelle a peu d'influence sur notre activité, qui évolue sur des cycles conjoncturels très longs », confirme Jean-Paul Brillaud, directeur général délégué de l'opérateur. Eutelsat n'est pas immunisé contre la crise, mais il a des atouts pour y faire face. Au 31 décembre, la durée moyenne résiduelle de ses contrats approchait les huit années et le carnet de commandes du groupe atteignait 3,7 milliards d'euros. Contrairement à beaucoup d'entreprises, Eutelsat ne doit donc pas réduire ses investissements, mais les accélérer. Depuis trois ans, la demande a été très soutenue. Le groupe est donc limité dans sa marge de manoeuvre pour les nouveaux contrats : le taux de remplissage de ses répéteurs en fin d'année dépassait les 97 %. Il est alors urgent pour Eutelsat de lancer de nouveaux satellites. En 2009, trois lancements sont prévus. Après ces opérations, le taux de remplissage devrait repasser sous la barre des 80 %.
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