Le groupe public Algérie Telecom ne sera pas privatisé et compte se développer avec ses propres moyens, sans ouvrir son capital au privé, a déclaré dimanche son PDG, Moussa Benhamadi. "Pas de privatisation et pas d'ouverture du capital", a déclaré M. Benhamadi à la Chaîne III de la radio nationale. L'ouverture du capital d'Algérie Telecom était évoquée depuis plusieurs années. Une quarantaine d'opérateurs étrangers dont France Telecom étaient intéressés par une prise de participation dans le capital de l'opérateur historique de téléphonie en Algérie. "Cette ouverture du capital ne se justifie plus maintenant. Nous avons les moyens pour nous développer seuls", a dit M. Benhamadi. Algérie Telecom, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros en 2008, compte 500 millions d'euros de créances impayées, selon M. Benhamadi. Le groupe public entend se développer à l'international, via le rachat d'entreprises, notamment en Afrique, a-t-il ajouté. Algérie Telecom entend également investir 10 milliards de dinars (100 millions d'euros) entre 2009 et 2013 pour développer son réseau de fibre optique pour doubler le nombre d'abonnés au téléphone fixe, à six millions, à l'horizon 2013. Le taux de pénétration du téléphone fixe était de 10,6% en 2008 contre 5,02% en 2000, selon les chiffres officiels. L'Algérie compte près de 35 millions d'habitants, selon le résultat du recensement de la population effectué en avril 2008. Les supports de transmission de la téléphonie sont constitués de 79.000 km en fibre optique et en faisceaux hertziens, selon les données officielles. L'Algérie compte par ailleurs près de 4 millions d'internautes et 5.000 cybercafés, selon les chiffres officiels.
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