Le patron de M6, Nicolas de Tavernost, a affirmé sur Europe 1 que la suppression de la publicité sur France Télévisions n'était "pas un cadeau aux chaînes privées", et estimé que le PDG du groupe public Patrick de Carolis était "plus fort en lobbying" que M6. "Les recettes qui vont être supprimées après 20h00 sur les chaînes publiques représentent entre 6 et 7% de la publicité de la télévision. Donc il n'y a pas de cadeau mais un retour à la normale, avec un système financé par la publicité d'un côté et un système financé par l'argent public de l'autre", a déclaré le président du directoire du groupe M6. Concernant le projet de loi actuellement en débat à l'Assemblée nationale, M. de Tavernost a affirmé que Patrick de Carolis était "beaucoup plus fort que nous (les chaînes privées, NDLR) en lobbying" auprès des députés. "L'effet d'aubaine n'est pas là où on le pense", a commenté le patron de M6, arguant que le patron de France Télévisions allait avoir 450 millions d'euros de recettes garanties par les pouvoirs publics, "donc plus du double" du manque à gagner entraîné par la suppression de la publicité. "Nous, les chaînes privées, nous aurons à faire face à une concurrence très forte", dans un contexte de "crise de la publicité" et alors que le nombre de chaînes privées a été "multiplié par six" en cinq ans, a-t-il fait valoir. "Nous n'aurons que la ressource publicitaire pour nous financer et nous n'avons pas à rougir de la qualité de nos programmes", s'est-il défendu, ajoutant: "Je demande que le service public respecte les chaînes privées". Interrogé sur la fermeture des cinq bureaux locaux de M6, qui fait l'objet d'un appel à la grève ce mardi, M. de Tavernost a expliqué que la chaîne n'avait "pas le droit de faire de la publicité" dans ses décrochages locaux contrairement à "nos concurrents de France 3". "Nous sommes obligés d'en tirer les conséquences", a-t-il dit.
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