USA
 

Rédaction
23 novembre 2008

Le principal syndicat d'acteurs américain a annoncé qu'il allait consulter sa base pour lancer une grève, risquant ainsi de faire capoter les négociations avec les studios de Hollywood sur une nouvelle convention collective, menées avec un négociateur fédéral. Les premières discussions depuis quatre mois entre l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) et le "Screen Actors Guild" (SAG) ont échoué samedi matin, et le SAG a demandé à ses membres "une autorisation de grève", a-t-il indiqué dans un communiqué. Cette décision succède à deux sessions marathon de discussions avec le médiateur fédéral Juan Carlos González, mais le syndicat des acteurs, fort de 120.000 membres, estime que les propositions de l'AMPTP "ne peuvent être acceptées de manière responsable". "Après l'autorisation du Conseil national des directeurs (du SAG), nous allons lancer une campagne à grande échelle pour obtenir l'appui à une autorisation de grève", poursuit le communiqué du syndicat sans révéler les points de désaccord avec les studios. Le vote d'une grève pourrait prendre plus d'un mois et nécessitera plus de 75% de voix favorables. Aucune date n'a encore été fixée pour cette consultation interne, a indiqué le SAG. Mais elle pourrait coïncider avec les Golden Globes et les Oscars, deux des plus prestigieuses cérémonies de Hollywood, qui se déroulent respectivement en janvier et février. Déjà, l'hiver dernier, une grève des scénaristes avait paralysé l'audiovisuel américain pendant 100 jours. Ce fut le conflit social le plus préjudiciable à l'industrie du divertissement en vingt ans, avec un coût estimé à 2 milliards de dollars. Le contrat triennal liant acteurs et producteurs a expiré fin juin. Ce texte régit les conditions salariales des comédiens de cinéma et de télévision américains. Le SAG réclame notamment une hausse des salaires, pour les acteurs touchant moins de 100.000 dollars par an, et veut davantage de dividendes sur les ventes de DVD et d'oeuvres exploitées sur l'internet et les "nouveaux médias" numériques.

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