France Télévisions
 

Rédaction
11 septembre 2008

Les salariés de France Télévisions ont été invités mercredi à se mobiliser contre le projet de loi du gouvernement sur l'audiovisuel public avant même son adoption par le conseil des ministres. A l'occasion d'une assemblée générale qui a réuni une centaine de personnes mercredi dans le hall de France Télévisions, à Paris, les leaders des différents syndicats (SNRT-CGT, CFDT, CFTC, FO, SNJ, SUD, CSA, SITR, SRCTA/UNSA, SNJ-CGT) ont invité le personnel du groupe public a rester vigilant et à se préparer à manifester en octobre et novembre. Selon Carole Petit, déléguée SNJ, les différents accords collectifs qui régissent les différentes catégories de personnel et les différentes sociétés de France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5, France ô) vont "être remis en question dans le cadre du changement juridique". Le projet de loi prévoit notamment de transformer France Télévisions en entreprise unique et de supprimer ainsi les différentes sociétés qui composent la holding actuelle. "Nous serons de toute façon dans la rue et vraisemblablement en grève le 18 novembre devant l'Assemblée nationale pour aller rappeler aux députés et aux sénateurs qu'ils ne casseront pas l'audiovisuel public contre nous", a indiqué pour sa part Jean-François Téaldi, du SNJ-CGT. Le projet de loi sur l'audiovisuel public, actuellement entre les mains du Premier ministre, doit être présenté au Conseil d'Etat avant d'être adopté par le Conseil des ministres. Selon le ministère de la Culture et de la Communication, interrogé par l'AFP, le projet devrait être adopté par le gouvernement le 8 octobre prochain, de façon à être soumis à l'examen de l'Assemblée nationale à partir du 18 novembre. Par ailleurs, l'intersyndicale de l'audiovisuel public doit se rendre jeudi à Bruxelles pour y rencontrer les services de la commission européenne et les interroger sur les taxes que le gouvernement se propose d'imposer aux chaînes privées, aux opérateurs de télécoms et aux fournisseurs d'accès internet pour compenser la suppression des recettes publicitaires du service public. Selon l'intersyndicale, ces taxes sont contraires au droit européen de la concurrence et devrait être rejetées par la commission.

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