M6
 

Rédaction
17 janvier 2002

"Popstars", le "feuilleton-vérité" de M6, comportait une image subliminale d'un appareil photo apparaissant à plusieurs reprises dans une émission, ont reconnu mercredi les producteurs, Expand, invoquant un problème technique. C'est un télespectateur qui a alerté par courrier électronique anonyme le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) le 7 janvier, pour signaler une "image subliminale" d'un appareil photo jetable dont la marque était identifiable dans l'émission numéro 12, comme l'a révélé mercredi le quotidien Libération. Le CSA a indiqué avoir lancé une enquête et avoir entendu les dirigeants de M6. "Popstars", programme de 14 semaines qui s'est achevé le 20 décembre avec la création d'un "girlsband", fait donc l'objet d'une étude technique. Le décret de 1992 sur la publicité à la télévision stipule dans son article 10 que "la publicité ne doit pas utiliser de techniques subliminales". La maison de production Expand (Adventure Line Productions), images à l'appui, a convoqué une conférence de presse mercredi après-midi pour expliquer qu'il s'agissait d'une "conjonction exceptionnelle et fortuite" et a plaidé sa bonne foi. Pour Denis Mermet, président d'Adventure Line productions, il s'agit de l'équivalent "d'une coquille dans un journal" et l'image incriminée, indécelable à l'antenne, ne dure que 1/50ème de seconde. Un petit cours de technique a été dispensé : une image TV qui dure 1/25e de seconde est composée de deux trames d'1/50e de seconde. Quand les images de "Popstars" telle que celles incriminées (retour de Claire à l'aéroport de Pau le 17 novembre dernier, mitraillée par les flashes) sont tournées, les rushes sont ensuite digitalisés sur un appareil (Avid) qui ne restitue à l'écran qu'une trame sur deux. La diffusion se fait ensuite à partir d'une bande Beta à deux trames, la seconde trame indécelable dans l'Avid, était également invisible à l'arrivée. Selon les producteurs, c'est l'utilisation de l'effet "flash" de l'appareil photo utilisé pour renforcer une ambiance qui a conduit à l'image "accidentelle" de l'appareil photo. Ils soulignent qu'il n'y a aucun "point de montage entre le flash et l'appareil photo". "Dorénavant, on va demander aux équipes techniques qui utilisent de tels effets de vérifier pour ne pas se retrouver avec ce genre de problèmes", a ajouté M. Mermet, en présence d'Alexis de Gemini, directeur délégué à la musique de M6. Pour le diffuseur M6, "le risque zéro n'existe pas" et cela poussera à "être plus rigoureux".

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