Le réalisateur-producteur Jacques Krier, auteur de nombreux films pour la télévision à tonalité sociale, est mort dans la nuit de dimanche à lundi à l'hôpital de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) à l'âge de 81 ans, a-t-on appris lundi auprès de la famille. Jacques Krier, qui était né à Nancy le 6 février 1927, a réalisé de nombreux reportages pour la télévision des années 50 aux années 80. Il a notamment participé à "Cinq colonnes à la Une", premier magazine de grands reportages de la télévision française de 1959 à 1968, au magazine d'Eliane Victor "Les Femmes aussi" et à la série de Jean-Claude Bergeret "A la découverte des Français". Il était "l'un des pionniers de ce qu'on a appelé le documentaire poético-social", a déclaré à l'AFP le journaliste Marcel Trillat, qui a travaillé avec lui. L'arrivée de la caméra Coutant à la fin des années 50, une caméra légère et portable qui permet d'avoir l'image et le son simultanément permet alors aux documentaristes, dont Jacques Krier, de "filmer la vie", a ajouté le journaliste. Jacques Krier réalise notamment "Les matinales" en 1967 pour "Les femmes aussi", un documentaire devenu culte sur le travail des femmes de ménage qui nettoient les bureaux à Paris, entre 4H00 et 6H00 du matin. Il filme alors en noir et blanc et sans éclairage additionnel, véritable prouesse technique à l'époque. Membre du Parti communiste et militant des réalisateurs CGT, Jacques Krier laisse une oeuvre marquée par une forte tonalité sociale, avec des portraits de mineurs, pêcheurs, enseignants, bergers, familles ouvrières ou paysannes... Il a également réalisé des oeuvres de fiction (épisodes de "Messieurs les jurés"...) et écrit des livres.
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