Reporters sans frontières s'est déclaré "consterné par l'obstination des autorités nigériennes" après le refus par la cour d'appel de Niamey d'accorder la liberté provisoire au correspondant de RFI Moussa Kaka. La cour d'appel de Niamey a refusé mardi la liberté provisoire au correspondant de Radio France Internationale (RFI), Moussa Kaka, incarcéré depuis bientôt onze mois pour "complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat" pour des liens avec les rebelles, selon son avocat. La cour d'appel avait été saisie par le parquet, après que le juge d'instruction chargé du dossier eut accordé le 23 juin la liberté provisoire à Moussa Kaka, inculpé et incarcéré le 26 septembre à Niamey. "Il est désormais clair que tous les subterfuges et les manoeuvres procédurières seront utilisées par les autorités nigériennes pour maintenir Moussa Kaka en prison, même si le juge estime qu'il n'y a pas lieu de le poursuivre", estime RSF, dont Moussa Kaka est également le correspondant au Niger. "Cet acharnement, qui atteint des proportions invraisemblables, est révélatrice de la guerre personnelle que le président Mamadou Tandja livre à ce journaliste", juge l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Rédaction
20 août 2008
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