L'ONG "The Arabic Network for Human Rights Information" (ANHRI) a dénoncé une nouvelle initiative du gouvernement égyptien qui amène "les cybercafés à enregistrer des informations sur les utilisateurs d'internet". "La nouvelle mesure oblige les cybercafés (...) à enregistrer des informations sur les clients avant qu'ils n'utilisent internet, y compris leurs noms, courriels et numéros de téléphone", a précisé dans un communiqué l'ANHRI, qui défend la liberté d'expression. "Cette mesure augmente l'étendue de la censure et viole le droit (de l'utilisateur) à l'intimité", a-t-elle ajouté. Selon ANHRI, les clients qui souhaitent utiliser internet doivent remplir une fiche électronique avec un code d'accès et donner leurs coordonnées ainsi que leur date et lieu de naissance, dans certains cas. L'utilisateur reçoit alors un message sur son téléphone portable en guise de confirmation. Cette mesure "extrêmement abusive ne fait que confirmer une politique sécuritaire qui vise à imposer contrainte et censure aux utilisateurs d'internet" en Egypte, a souligné l'ONG. "Il ne s'agit pas d'une mesure officielle. C'est un mot d'ordre qui est donné à certains cybercafés", a affirmé un responsable des services de sécurité, sous le couvert de l'anonymat. L'Egypte a arrêté depuis quelques mois des blogueurs et des activistes sur Facebook, un site de socialisation devenu une plate-forme pour la contestation sociale et politique dans le pays.
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