Amnesty International a exhorté les autorités égyptiennes à relâcher 16 militants sur internet, arrêtés les 23 et 24 juillet à Alexandrie (nord) et accusés d'avoir incité à la "désobéissance civile". Une trentaine de jeunes, membres du groupe du "6 avril", via le site de socialisation Facebook, qui avait appelé à protester contre la cherté de la vie le 6 avril dernier, avaient organisé mercredi un rassemblement à Alexandrie. Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, 16 d'entre eux ont été arrêtés mercredi et jeudi. En vertu de l'état d'urgence, en vigueur depuis près de 27 ans en Egypte, les rassemblements sur la voie publique sont interdits. "Amnesty International est convaincue que ce sont des prisonniers de conscience, détenus pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression et au rassemblement pacifique", a indiqué l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un communiqué. Elle s'est dit "particulièrement inquiète pour Ahmed Afifi et Mohammad Taher". "On ne sait pas où ils sont détenus et Amnesty International craint qu'ils puissent être torturés et subir d'autres mauvais traitements". Selon l'organisation, les 14 autres personnes, étudiants pour la plupart, ont été mis en détention provisoire pendant 15 jours. Ils sont notamment accusés d'avoir "organisé un rassemblement de plus de cinq personnes dans un lieu public", de "s'être réunis à travers internet (...) pour inciter le peuple à renverser le gouvernement et à la désobéissance civile", indique encore Amnesty. Le mouvement du 6 avril avait été suivi de manière sporadique dans le pays, mais cette journée avait été particulièrement violente à Mahalla (delta du Nil), où trois personnes avaient succombé à leurs blessures après des heurts avec les forces de l'ordre. En quelques semaines, 64.000 personnes avaient rejoint le groupe sur Facebook.
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