La moitié du territoire français sera couvert "dès le lancement de la TNT" (télévision numérique terrestre), a indiqué samedi Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Communication, lors de l'examen par le Sénat du budget 2002 de la Communication. La diffusion de "l'ensemble des chaînes de la TNT" commencera "fin 2002 ou début 2003", a-t-elle indiqué. "Le projet de la TNT "ouvre de vraies perspectives de développement pour tout le secteur et (...) répond aux attentes des Français. Il inquiète aussi parfois, mais, je crois, sur la base d'idées reçues ou d'informations tronquées". "L'appel à candidature lancé par le CSA permet de couvrir dans un premier temps et dès le lancement de la TNT 50% de la population. La couverture se fera ensuite pour atteindre progressivement 80% de la population dans les trois ans", a-t-elle dit. "Les modes de diffusion alternatifs, le satellite notamment, gardent donc pour certaines zones toute leur utilité. Quand à la date de fermeture des fréquences analogiques (...), la question sera débattue au Parlement, comme la loi l'a prévu, fin 2003, au vu des progrès alors réalisés", a-t-elle précisé. "Au total, malgré la complexité des différents éléments, ce chantier de la TNT me paraît désormais bien engagé. Nous nous sommes mis, aussi bien du côté du gouvernement que de celui du CSA, en capacité de tenir les délais prévus", a-t-elle assuré. Ce budget 2002 "est un budget à court terme n'anticipant pas sur l'avenir, sur les structures de l'audiovisuel et sur le numérique terrestre", a toutefois estimé Roger Karoutchi (RPR, Hauts-de-Seine), précisant que son groupe voterait contre. Ce budget "présente trop d'incertitudes", selon Michel Pelchat (Essonne, Républicains et indépendants), dont le groupe compte également voter contre. Les socialistes (Henri Weber, Seine maritime, et Danièle Pourtaud, Paris) ont estimé qu'il s'agissait d'un "bon budget". Le Sénat a adopté samedi un amendement qui supprime l'article statuant sur la répartition des recettes de la redevance aux groupes de l'audiovisuel public. Le vote des crédits de la communication interviendra le 5 décembre, avec les crédits de la fonction publique et de la réforme de l'Etat. Le projet de loi des Finances pour 2002 prévoit une hausse de 3,2% du budget de la communication à 3,241 milliards d'euros (21,260 milliards de francs). Il est marqué par une moindre dépendance de l'audiovisuel public à la publicité et par le chantier de la numérisation. Les ressources publiques (redevance et dotations budgétaires) augmenteront de 3,4%, et les objectifs de ressources propres (publicité et parrainage notamment) de 2,7%. La part du financement public devrait ainsi se maintenir à 77% de l'ensemble des ressources. Le projet de loi prévoit une hausse en 2002 de 3,1% des recettes publiques accordées à France Télévision à 1,470 milliard d'euros, +7,7% pour l'INA à 68,22 millions d'euros, + 3,3% pour Arte-France à 183,53 millions d'euros, +4% pour RFO à 199,06 millions d'euros, +3,3% pour Radio France à 446,92 millions d'euros et +3,9% pour RFI à 120,89 millions d'euros. Les aides à la presse écrite atteindront 68 millions d'euros (450 millions de francs).
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