Le Conseil d'administration de France Télévisions s'est engagé à prendre des "mesures de gestion de précaution", dans le cadre d'une négociation avec l'Etat sur la compensation du manque à gagner lié à la suppression de la publicité en 2008, a indiqué la direction du groupe. A l'unanimité, le CA extraordinaire a décidé que les "mandataires sociaux de France Télévisions (à savoir son PDG Patrick de Carolis et les directeurs des chaînes, NDLR) engageront toutes les mesures de gestion de précaution nécessaires pour préserver l'équilibre d'exploitation du groupe, prioritairement sur les dépenses", a expliqué à l'AFP la direction du groupe public. Ces mesures consisteront à "différer" les dépenses d'investissement les plus lourdes pour 2008, comme le renouvellement des parcs de matériels, mais ne concerneront "ni les programmes, ni l'organisation interne de l'entreprise", a-t-on précisé. Le montant de ces dépenses sera estimé en fonction de la négociation sur la compensation du manque à gagner subi par France Télévisions en 2008 du fait de l'annonce de la suppression de la publicité par Nicolas Sarkozy. "Il s'agit de mesures temporaires et transitoires dans l'attente de précisions sur les modalités de la compensation 2008", a précisé la direction. Sur cette compensation, le gouvernement n'a pas donné de chiffres, mais a rappelé par écrit les engagements du chef de l'Etat selon lesquels "chaque euro de recettes publicitaires en moins pour le service public sera compensé par un euro de ressources publiques en 2008". Les trois ministres de tutelle avaient demandé mardi dans une lettre des "efforts de gestion" à Patrick de Carolis pour réduire notamment le manque à gagner publicitaire. De source proche du dossier, le montant de ce manque à gagner est évalué entre 140 et 160 millions d'euros.
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