France Télévisions
 

Rédaction
31 janvier 2008

La suppression de la publicité peut être une "vraie chance" pour la télévision publique, si elle obtient des "moyens et une indépendance garantie", a estimé mercredi Jean-Pierre Elkabbach, en sa qualité de président d'une télévision sans publicité, Public Sénat, et d'une radio privée financée par la publicité, Europe 1. Selon Jean-Pierre Elkabbach, qui a dirigé pendant trois ans la télévision publique, "la télévision publique entre probablement dans une période de changement et de turbulences". Pour lui, "le service public, à travers la révolution qui va se faire dès janvier 2009 (ndlr: date prévue pour la loi supprimant la publicité pour le public), va avoir l'occasion de montrer sa valeur et de sa capacité à innover". Ceux qui n'auraient pas voulu s'associer à la réforme "seraient des fossoyeurs du service public", juge-t-il. La publicité, selon lui, n'est pas nécessairement source de médiocrité "à condition qu'elle ne soit pas le seul critère et le seul moteur de l'audience". Selon Jean-Pierre Elkabbach, les chaînes privées (TF1 et M6) "traversent une phase de malaise et de doute". "Je serais surpris, a-t-il conclu, que la France, comme d'autres pays, n'entre pas, dès cette année, dans une phase de rapprochement des différents groupes français (audiovisuels, ndlr) pour les renforcer".

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