Le journaliste Daniel Schneidermann a annoncé qu'il installait définitivement sur le net son site de réflexion et d'analyse des médias (arretsurimage.net), lancé après l'interruption de l'émission "Arrêt sur images" qu'il animait sur France 5. "Notre site est ouvert de façon définitive depuis hier 14H00", a indiqué Daniel Schneidermann. Le site de Daniel Schneidermann avait été lancé de façon provoire en septembre 2007, à la suite de la suppression au mois de juin de l'émission qu'il animait sur France 5. Le journaliste avait indiqué à l'époque qu'il lançait "une campagne d'abonnement" dans le but de "financer la construction du site définitif", présenté comme "plus complet et plus ergonomique". Le site est payant, accessible au prix de 30 euros par an. Dans une chronique publiée dans une page gratuite du site, sous le titre "Enfin chez vous...", Daniel Schneidermann remercie les abonnés. "Cette réussite, nous vous la devons. Ce média, qui est désormais à flot, est le fruit de votre simple désir, à vous tous", écrit-il. Les internautes abonnés auront accès sur le net à une émission hebdomadaire en plateau, présentée comme la "première émission sans durée fixe de l'histoire de la télé". Daniel Schneidermann souligne son plaisir "de faire sonner à nouveau cette petite musique dans un coin de l'assourdissant concert médiatique". Le premier numéro comporte notamment un dossier sur le poids publicitaire des annonceurs de fromages industriels et une enquête sur Facebook, "boîte à intox". Particularité du site, les "contenus d'utilité publique" (CUP). Une fois par jour, les abonnés peuvent voter pour rendre gratuit, donc accessible à tous, tel ou tel contenu. Au passage, Daniel Schneidermann s'excuse de quelques "bugs de lancement", notamment sur la communication de mots de passe ou les moyens de règlement des abonnements. Selon le journaliste, l'émission "Arrêt sur images" avait été arrêtée "parce que l'émission énervait depuis des années les stars et les patrons de l'audiovisuel". Sur France 5, l'émission avait cessé le 18 juin 2007 après 12 ans d'existence. Cette décision avait déclenché un tollé, notamment à gauche, et une pétition de soutien en ligne avait recueilli plus de 180.000 signatures.
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