Le gouvernement espagnol a convoqué la fédération des télévisions commerciales, l'Uteca, pour réfléchir à de nouvelles mesures pour combattre la violence conjugale, a annoncé la numéro deux de l'exécutif, Maria Teresa Fernandez de la Vega. Cette annonce intervient après le décès mardi d'une femme, poignardée par son ex-compagnon qui avait tenté quelques jours auparavant de la reconquérir sur le plateau d'un talk-show d'une télévision commerciale. Le fait divers a suscité beaucoup d'émotion en Espagne alors que le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero a fait de la lutte contre la violence conjugale l'une de ses priorités. "Nous ne nous résignons pas parce qu'avec constance, opiniâtreté, travail et avec l'engagement de toute la société, nous vaincrons la violence et ceux qui la pratiquent", a déclaré Mme de la Vega à l'issue du conseil des ministres. La vice-présidente du gouvernement a annoncé des réunions -- en plus de celle avec l'Uteca -- avec des associations de défense des femmes et les organismes régionaux en charge de cette question. Malgré une loi unique en Europe contre "la violence de genre", entrée en vigueur en 2005, qui a permis la création de tribunaux spécialisés et la prise en charge juridique et psychologique des femmes maltraitées, la violence conjugale n'a pas diminué en Espagne. Le nombre de femmes décédées, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint est de 70 depuis le début 2007, ce qui dépasse déjà le total pour 2006 (68 décès). Selon Amnesty International, les femmes immigrées sont particulièrement à risque puisqu'elles représentent le tiers des victimes mortelles.
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