Illiad
 

Rédaction
10 octobre 2007

L'Arcep, autorité française de régulation des télécoms, a rejeté la candidature de Free Mobile (Iliad) pour l'attribution de la quatrième licence 3G, estimant que les conditions financières requises n'étaient pas respectées. "La candidature de la société Free Mobile, telle que présentée dans son dossier de candidature du 30 juillet 2007, ne respecte pas les critères de qualification et ne peut, par suite, qu'être rejetée", affirme l'Arcep. Dans la procédure d'attribution de cette licence, lancée en mars, seul Free Mobile avait déposé une candidature. Parmi les critères de qualification figure notamment "la capacité à payer la part fixe de la redevance", à savoir près de 620 millions d'euros à verser en septembre de l'année de la délivrance de l'autorisation, rappelle l'Arcep. Le groupe Iliad, maison-mère du fournisseur d'accès internet Free, a immédiatement plaidé pour que "les pouvoirs publics mettent en oeuvre les conditions permettant l'émergence d'un quatrième opérateur mobile", dans un communiqué. "Dans ce cadre réaménagé, Iliad réaffirme son intérêt pour cette quatrième licence d'opérateur mobile, sur un marché français caractérisé par un manque de concurrence, un des plus faibles taux de pénétration en Europe et des offres tarifaires peu attractives pour les consommateurs", a-t-il ajouté. La ministre française de l'Economie Christine Lagarde a pris "acte de la décision de l'Arcep" dans la matinée, tout en soulignant que "toutes les options restent ouvertes pour l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile", dans un communiqué. Fin juillet, Iliad avait annoncé avoir déposé son dossier, en demandant "un aménagement des modalités financières" avec notamment un paiement annuel échelonné de la redevance. Iliad avait alors expliqué que sa candidature était motivée par la décision du Conseil d'Etat du 11 juillet, selon laquelle il revient au gouvernement de fixer définitivement les modalités financières de la redevance, à l'occasion de l'adoption du cahier des charges. Aujourd'hui seuls détenteurs d'une licence 3G, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont chacun payé près de 620 millions d'euros, auxquels s'ajoute 1% du chiffre d'affaires généré par la 3G (ou UMTS). Les associations de consommateurs appellent de leurs voeux l'émergence d'un nouvel opérateur 3G, dénonçant régulièrement le manque de concurrence et arguant que de nombreux pays comparables comptent quatre opérateurs. Si finalement le quatrième opérateur devait ne pas voir le jour, le gouvernement pouvant en abandonner l'idée, les trois autres se frotteraient les mains: ils avaient mis en garde sur les risques que ferait peser ce nouveau concurrent sur leur activité, et donc sur l'emploi. Mercredi, les titres de ces trois opérateurs montaient à l'ouverture de la Bourse, de même que celui d'Iliad, le marché voyant dans la décision de l'Arcep un risque en moins dans les lourds investissements déjà engagé par ce groupe. A 09H02 (07H02 GMT), Iliad prenait 4,91% à 75 euros, tandis que France Télécom (Orange) progressait de 1,34% à 23,45 euros, Vivendi (SFR) de 1,50% à 30,46 euros et Bouygues (Bouygues Télécom) de 1,20% à 63,15 euros, dans un marché parisien en hausse de 0,15%.

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