Les syndicats patronaux de la presse écrite (SPQR, SPMI et SPQN) ont écrit à Nicolas Sarkozy pour s'assurer que les demandes des chaînes du service public pour davantage de coupures publicitaires ne sont "pas d'actualité", car cela risquerait selon eux de "déstabiliser le marché". Dans ce courrier daté de mardi et dont l'AFP a obtenu copie jeudi, les patrons de presse veulent "avoir confirmation que les demandes récentes formulées par les chaînes du service public pour un assouplissement de la réglementation sur la publicité ne sont pas d'actualité". Cette lettre, révélée par la Correspondance de la presse, a été envoyée au lendemain d'une visite du PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, à l'Elysée, rapportée par le journal Le Monde. M. de Carolis, qui a déploré jeudi devant la presse le "sous-financement chronique" de France Télévisions, demande depuis plusieurs mois des moyens supplémentaires pour développer le service public, par une augmentation de la redevance ou une hausse de la publicité. Pour les patrons de la presse écrite (presse quotidienne régionale, presse magazine et presse quotidienne nationale), "il est clair que les conséquences d'une décision favorable seraient de nature à déstabiliser fortement le marché publicitaire français, alors que la presse traverse actuellement une période de mutation". "S'ils donnent des souplesses nouvelles à la publicité en télévision, le marché étant un gâteau à somme nulle, il y a de vrais risques de transfert à un moment où la presse est en pleine mutation industrielle. Par un effet mécanique, cela viendrait réduire ses ressources, privant la presse de ses moyens notamment pour reconquérir ses lecteurs", a expliqué à l'AFP Denis Bouchez, un responsable du SPQN.
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