La mise en service en Algérie, en 2008, de la télévision numérique terrestre (TNT) permettra de préparer le terrain à l'ouverture de l'audiovisuel, actuellement sous monopole de l'Etat, a annoncé le chef du gouvernement algérien Abdelaziz Belkhadem. La TNT, au stade expérimental depuis plus d'une année, et qui devrait être mise en service en 2008 "est une occasion pour la consécration de la liberté d'exercice dans le domaine audiovisuel", a précisé M. Belkhadem devant les députés de l'Assemblée nationale. "L'activité dans le secteur audiovisuel doit s'exercer en toute liberté", a affirmé M. Belkhadem, soulignant que les réformes engagées dans le secteur de la communication devraient permettre de "mettre en place un dispositif technique et organique régissant le processus d'ouverture de l'audiovisuel" aux opérateurs privés. "Pour ce faire, le gouvernement aura à déterminer des phases de préparation et de transition en vue de réunir les conditions nécessaires à la réussite de ce projet", a-t-il dit en répondant aux questions des députés qui ont adopté son programme à une très forte majorité. Pour préparer le terrain à cette ouverture de l'audiovisuel, le gouvernement renforcera la télévision et la radio publiques "en développant leurs capacités de production, en créant de nouvelles chaînes thématiques et en modernisant leurs réseaux de diffusion", a expliqué M. Belkhadem. "La liberté d'expression est garantie par les textes fondamentaux du pays, a affirmé M. Belkhadem, soulignant que "le gouvernement inscrira ses actions dans le cadre du respect de ce principe". La création de télévisions et radios privées est régulièrement réclamée par les professionnels algériens, qui se réfèrent aux exemples tunisien et marocain. Des télévisions et des radios privées, reçues en Algérie, sont installées en France. En janvier, le ministre de la communication d'alors, Hachemi Djiar, avait affirmé que le gouvernement n'envisageait pas l'ouverture de l'audiovisuel à des opérateurs privés. "L'ouverture du champ audiovisuel en Algérie n'est pas à l'ordre du jour", avait déclaré M. Djiar. "La priorité des priorités est de former et de mettre à niveau nos compétences pour préparer notre pays à faire face à une concurrence étrangère de plus en plus rude", avait-il souligné. Il avait expliqué qu'il ne fallait pas commettre dans l'audiovisuel les erreurs commises dans les années 1980-90 dans le secteur économique, dont l'ouverture s'est traduite par "l'écroulement des entreprises les unes après les autres".
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