Christophe Girard, adjoint PS à la culture du maire de Paris, membre du conseil politique de Ségolène Royal, a dénoncé un "abus de pouvoir à quatre jours du deuxième tour de la présidentielle", dans la signature du contrat d'objectifs et de moyens de France Télévisions. "Comment peut-on sérieusement imaginer que la parole de l'Etat pour les 5 ans à venir puisse être engagée par un gouvernement qui n'a plus comme autre légitimité que celle d'expédier les affaires courantes? A moins d'une scandaleuse anticipation du choix des électeurs, une telle signature constitue un manifeste abus de pouvoir", estime-t-il mercredi dans un communiqué. Selon Christophe Girard, "le ministre de la Culture et de la Communication a signé au nom de l'Etat, en catimini, lundi, veille d'un jour férié, le contrat d'objectifs et de moyens de France Télévisions". "Cette manière, une fois de plus, de traiter à la légère l'audiovisuel public n'est pas acceptable", conclut-il. Dans un communiqué transmis à l'AFP, le ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres s'est déclaré "choqué par le caractère inutilement polémique" de cette réaction. Il souligne que la procédure légale a été "scrupuleusement respectée" et que "la cause du service public de l'audiovisuel "a été constamment défendue" par le gouvernement, qui garantit, de 2007 à 2010, "une progression de 3%" du budget du groupe France Télévisions, soit 175 millions d'euros. Il juge "déplacé et stérile" ce traitement "partisan et politicien" de la signature du contrat d'objectifs et de moyens (COM). Le COM du groupe public France Télévisions conclu avec l'Etat pour 2007-2010 a été signé lundi. Le conseil d'administration de France Télévisions l'avait adopté à la majorité et avait autorisé le PDG à signer le document avec l'Etat, le 19 avril.
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