Rédaction
24 août 2001

Après une série de reports, le Japon a décidé de retarder une nouvelle fois le lancement de sa fusée de nouvelle génération H-2A prévu le week-end prochain, après avoir découvert des problèmes sur une valve, a-t-on appris de sources officielles. "Nous prévoyons désormais un lancement au plus tôt le 28 août", a indiqué Sawa Komazawa, porte-parole de l'Agence spatiale japonaise NASDA (National Space Development Agency). Elle a précisé que le vol pourrait encore être repoussé car tout dépendra des progrès dans la résolution du défaut technique. "Nous espérons fixer formellement une date le plus vite possible", a indiqué la porte-parole. Lundi, les autorités avaient indiqué qu'une valve utilisée pour réguler le niveau d'oxygène dans la fusée ne fonctionnait pas. Selon NASDA, il s'agissait d'un problème mineur mais l'agence avait estimé que la présence sur le Japon du typhon Pabuk risquait de ralentir la réparation. La fusée H-2A, qui espère potentiellement rivaliser avec la fusée Ariane V, développée par le consortium européen Arianespace, devait partir samedi de l'île de Tanegashima, à environ 1.000 km au sud-ouest de Tokyo. "Le typhon a retardé le processus de détermination des causes du problème et a abouti à un report du lancement", a indiqué Yoichi Fujita, un autre porte-parole de NASDA. La valve a dû être acheminée jusqu'à Komaki, au centre du Japon, où le fabricant d'aéronautique nippon Mitsubishi Heavy Industries possède une usine pour les équipements spatiaux. Mais elle n'est arrivée que mardi au lieu de lundi en raison de la tempête en cours. Le Japon espère que la fusée H-2A, qui représente une version améliorée et moins coûteuse de sa version H2, lui permettra de devenir un acteur important sur le marché des lanceurs, dominé par les industries américaine et européenne. Mais le lancement de H-2A a été déjà reporté à plusieurs reprises. Fin 1999, il avait été retardé d'un an en raison de deux échecs consécutifs sur la H2, venus s'ajouter à la perte d'un satellite. Créée en 1969, l'année où l'astronaute américain Neil Amstrong posait le pied sur le sol lunaire, l'agence NASDA a d'abord utilisé des technologies américaines pour sa première fusée H-1 puis a essayé de développer ses propres techniques pour H-2.

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