M6
 

Rédaction
2 décembre 2006

"Comment une créature indécise et faible peut-elle commander des troupes ?". Mackenzie Allen, vice-présidente des Etats-Unis, s'attend à ce que, clichés aidant, l'opinion doute des capacités d'une femme à présider. Elle va pourtant s'y atteler dans la série américaine "Commander in Chief". Le rôle-titre de cette série inédite, que va diffuser M6 à partir de ce soir à 20h50, est tenu par la comédienne Geena Davis ("Thelma et Louise"). Pour cette prestation elle a reçu le Golden Globe de la meilleure actrice. Le premier épisode explique comment cette vice-présidente issue de la société civile va succèder à un président républicain. Victime d'une attaque cardiaque, celui-ci demande à Mackenzie de démissionner afin de permettre au président de la Chambre des réprésentants, Nathan Templeton (Donald Sutherland), également républicain, de le remplacer pendant qu'il est incapable d'assumer ses fonctions. Contre toute attente, le Président meurt. Mackenzie avait prévu de lui obéir et de céder sa place. C'était sans compter avec une série de propos misogynes tenus par Templeton sur un dossier qui lui tient à coeur, empêcher la lapidation d'une femme au Nigéria. "Mack" va alors se rebiffer, bouleversant la vie de son mari et de ses trois enfants. L'une de ses premières décisions est de changer de chef de cabinet, qui pendant sa vice-présidence n'était autre que son mari. Ce n'est pas la première fois que la télévision américaine s'intéresse à la politique. La sitcom "Spin City", avec Michael J. Fox puis Charlie Sheen, relatait avec humour le fonctionnement du bureau du maire de New York, tandis que "The West Wing" raconte avec brio les coulisses de la Maison blanche avec une administration démocrate fictive. "Commander in Chief", divertissante mais moins subtile que "The West Wing", s'intéresse moins au fonctionnement des institutions qu'aux implications d'une présidence assumée par une femme. Cette fiction s'incrit dans une tendance politique qui voit des femmes accéder aux plus hautes fonctions, comme la chancelière allemande Angela Merkel ou la présidente du Chili Michelle Bachelet. D'autres apparaissent comme présidentiables, à l'instar de la socialiste Segolène Royal en France ou de la démocrate Hillary Clinton, ancienne Première dame des Etats-Unis. Aux Etats-Unis, "Commander in chief" s'est arrêtée au bout d'une première saison de 18 épisodes. La série, qui a rencontré des problèmes de production et a pâti de plusieurs changements de case horaire de diffusion, a vu chuter son audience. France 2 a diffusé en octobre une fiction sur une femme Présidente de la République en France, "L'Etat de Grâce", dont l'audience a été décevante.

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