Le président de France Télévisions Patrick de Carolis a demandé une augmentation de ses crédits sur la période 2006-2010, invoquant l'arrivée de la haute définition et le financement de RFO, devant les commissions des Affaires sociales et des Finances de l'Assemblée nationale Selon Patrick de Carolis, qui propose une augmentation de son budget de 3% dans le prochain contrat d'objectif et de moyens (COM), la proposition du gouvernement d'augmenter la ressource publique de 2,5% en 2007 est "un premier pas, une première étape". Mais, a-t-il ajouté, "il faudra en franchir beaucoup d'autres pour nous permettre de nous projeter au-delà de 2007 et relever les défis qui nous attendent, particulièrement dans le domaine de la haute définition". Outre ce "chantier considérable", M. de Carolis a également cité le coût du "télétextage", le sous-titrage des émissions à l'intention des sourds et des malentendants. Selon la direction de France Télévisions, il représentera à partir de 2010 un coût de 63 millions d'euros par an, soit bien plus que le bénéfice supplémentaire représenté par l'augmentation des ressources tirées de la redevance. M. de Carolis a également évoqué "un vrai questionnement" en ce qui concerne le Réseau France Outre-mer (RFO) qu'il estime "sous-capitalisé". Il a par ailleurs souhaité que le service public puisse augmenter ses "ressources propres", c'est-à-dire les écrans publicitaires, et a demandé aux députés qu'aucune limitation ne soit apportée au périmètre du service public, au moment où les chaînes concurrentes se multiplient, notamment dans l'univers numérique. Le président de France Télévisions a présenté aux députés le rapport d'exécution du COM 2001-2005, avec un chiffre d'affaires en hausse pour 2005 et un résultat net part du groupe en baisse. "France Télévisions a maintenu en 2005 l'équilibre général de ses comptes, ainsi qu'une trésorerie positive, dans un contexte financier contraint", note le groupe public dans un résumé de ce rapport. Son chiffre d'affaires s'élève à 2,7 milliards d'euros en 2005, en progression de 1,9% à périmètre constant par rapport à 2004. Le résultat net consolidé part du groupe est de 23,9 MEUR, en baisse par rapport à 2004 (25,4 MEUR). Selon son président, France Télévisions est le seul groupe public à avoir maintenu son audience en 2005, malgré l'apparition de nouveaux concurrents (télévision numérique terrestre, ADSL). Parallèlement, sa part du marché publicitaire (21,83%) n'a que très peu augmenté (+0,06%), alors que celle de M6 progressait "de manière plus significative" (+0,5%), tandis que celle de TF1 régressait (-0,8%).
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