La chaîne M6, dont deux bureaux locaux vont cesser leur activité fin juin à Nantes et Rennes, n'envisage pas d'autres fermetures de rédactions locales "à court terme" mais souhaite à l'avenir "se concentrer sur les grands villes", a-t-on appris de source syndicale. La direction de M6 a indiqué par ailleurs, lors d'un comité d'entreprise (CE) extraordinaire consacré à ses deux fermetures, qu'une solution avait été trouvée pour 9 des 15 emplois de Nantes et Rennes, a déclaré Alain Vigier, délégué syndical SNJ-CGT de M6. Interrogée, la direction de M6 n'a pas souhaité réagir. Pour protester contre la fermeture des bureaux de Nantes et Rennes, plus des trois-quarts des 90 salariés des onze rédactions locales de M6 étaient en grève mardi. La direction de M6 a assuré lors du CE que "tous les neuf" décrochages d'information locaux restant "ouvriront à la rentrée" et qu'aucune autre fermeture de rédaction locale n'était envisagée "à court terme", a expliqué M. Vigier. Cependant, à plus long terme, M6 entend "se concentrer sur les grandes villes", c'est-à-dire sur ses bureaux locaux de "Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille et Toulouse" en "les renforçant et les améliorant", a indiqué M. Vigier. Les décrochages des "plus petites villes sont sur la sellette", c'est-à-dire ceux de Montpellier, Nice, Grenoble et Nancy, a-t-il ajouté. Les décrochages d'information locale de M6 (les "Six minutes" locaux) interrompent habituellement leur diffusion l'été et s'arrêteront cette année le 30 juin pour reprendre à la rentrée, tandis que les bureaux locaux continueront d'assurer une correspondance estivale pour la rédaction nationale de M6, a précisé M. Vigier. Concernant les bureaux de Nantes et Rennes, dont la fermeture le 30 juin va entraîner le licenciement de 15 personnes (13 journalistes et deux assistantes de rédaction) par leur employeur (des filiales du groupe de presse régional Ouest-France collaborant avec M6), la direction de la chaîne a annoncé lors du CE qu'une solution avait été trouvée pour les emplois de 9 journalistes, selon M. Vigier. Trois journalistes doivent obtenir un CDI (contrat à durée indéterminée) au sein de l'activité presse écrite de Ouest-France, deux doivent être embauchés en CDI par un producteur audiovisuel qui assurera la correspondance locale à Nantes et Rennes pour la rédaction nationale de M6, deux autres deviendront salariés de M6 en CDI dans ses bureaux locaux de Bordeaux et Lille, où deux autres travailleront avec un CDD (contrat à durée déterminée) d'un an, a précisé le délégué syndical. La semaine dernière, Ouest-France a annoncé la fin de sa collaboration avec M6 pour son décrochage de Nantes, en raison d'une décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) mettant le groupe de presse régional en demeure de cesser cette collaboration compte tenu de sa prise de contrôle de la télévision locale Nantes 7 lors du rachat en janvier du pôle ouest de la Socpresse. Le groupe M6 a alors décidé de supprimer son décrochage local nantais, mais aussi celui de Rennes, où le "Six minutes" est également réalisé par une filiale de Ouest-France. Actuellement, M6 diffuse des décrochages d'information locale dans onze villes (Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice, Grenoble, Lyon, Nancy, Lille, Nantes et Rennes). Six bureaux locaux sont gérés directement par la chaîne. Cinq (Nantes, Rennes, Montpellier, Nice et Nancy) sont sous-traités à des journaux régionaux.
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