Le Syndicat national des Journalistes (SNJ) de France 3 ainsi que les techniciens et journalistes CGT de la chaîne (SNRT-CGT, SNHJ-CGT) ont exprimé leur inquiétude après la publication de l'audit mené par la nouvelle direction de France Télévisions, particulièrement sévère sur la situation de leur chaîne. Selon le SNJ, cet audit condamne "bel et bien" "Horizon 2008", qui prévoyait un doublement des programmes régionaux à effectif constant, et souligne "l'échec de la politique stratégique" de Marc Tessier, prédécesseur du PDG actuel de France Télévisions Patrick de Carolis. "Le SNJ redoute aujourd'hui que la direction du groupe ne fasse payer cher cet échec aux salariés", note le syndicat. Il assure que les premières mesures de ce début d'année 2006 (suppression de la deuxième partie du 12/14 sur France 3 au profit de France 2) "n'encouragent pas à l'optimisme des salariés très inquiets pour l'avenir de leur chaîne". Pour leur part, le SNRT-CGT et le SNJ-CGT de France 3 ont lancé un appel à un arrêt de travail d'une heure, le 31 janvier, de 10H00 à 10H59. Selon ces deux syndicats, l'audit confirme leurs "craintes". "Les programmes régionaux, la rédaction nationale, l'outil de production intégré et l'emploi des régions de France 3" sont "dans le collimateur du gouvernement", note le communiqué syndical, convaincu que la direction du groupe "va dégager sur le dos de France 3 et de ses personnels les moyens qu'elle n'a pas su obtenir de la tutelle". L'audit publié mercredi dénonçait une "très grande faiblesse du rythme d'évolution du programme national" de France 3, une "augmentation massive du coût du programme régional sans effet positif sur l'audience" et une "augmentation massive du coût de l'information nationale sans mutualisation réelle avec la rédaction de France 2".