Vivendi
 

Rédaction
25 novembre 2005

Le président du directoire du groupe Vivendi Universal, Jean-Bernard Levy, a appelé les autorités à définir des "règles du jeu claires le plus rapidement possible" à propos de la télévision sur téléphones portables. "Il nous semble que la France est en train de prendre du retard sur ce dossier", a déclaré M. Levy lors des 27èmes journées internationales de l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate) à Montpellier. "Le législateur et le régulateur doivent accompagner plus vite l'évolution technologique", a-t-il déclaré. Pour favoriser la création d'emplois, les pouvoirs publics "doivent donc préciser le plus rapidement possible quel sera le cadre en vigueur", a-t-il ajouté. M. Levy a développé le concept de la "convergence" sous tous ses angles (médias-télécoms, fixe-mobile,...), ce qui lui a donné l'occasion d'envoyer une pique à l'un de ces "prédécesseurs" -implicitement Jean-Marie Messier- qui "s'est voulu le visionnaire de la convergence mais dans une approche à la fois centralisée et indisciplinée". "L'une des leçons de cette aventure, c'est qu'il ne faut pas avoir d'approche +intégriste+ de la convergence: on ne peut pas s'approprier à la fois les contenus et l'accès". A propos des contenus, M. Levy a donné sa définition de l'"exclusivité", un débat qui a pris forme dans le secteur des télécoms et de la musique après la décision de l'opérateur France Télécom de mettre à disposition de ses abonnés mobiles (Orange) et internet (Wanadoo) le dernier tube de la chanteuse Madonna. L'exclusivité ne peut être que "temporaire", a souligné M. Levy, avant d'ajouter que "les investissements sur les contenus sont trop importants pour que l'on restreigne leur diffusion et leur distribution aux seuls +tuyaux+ d'un groupe intégré". Selon lui, pour le football, l'exclusivité ne vaut que pour "le direct et les quelques heures qui suivent". Quant à un titre musical, "cette exclusivité ne saurait être consentie pour plus de quelques jours ou de quelques semaines".

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