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Rédaction
2 janvier 2005 à 01h00

Le célèbre concert de Nouvel An à Vienne, télévisé en direct samedi dans 46 pays, a été cette année marqué par le deuil pour les victimes des tsunamis en Asie du Sud-Est et les aides apportées par l'orchestre et des responsables politiques. La Philharmonie de Vienne, que dirigeait à nouveau cette année le chef américain Lorin Maazel pour ses 75 ans, a fait un don d'un million d'euros, pris sur ses recettes futures, pour les victimes. Le président autrichien Heinz Fischer, plusieurs membres du gouvernement dont le chancelier Wolfgang Schuessel et son collègue allemand Gerhard Schroeder avaient finalement renoncé à assister à cet évènement musical pour vendre aux enchères leurs billets en faveur des sinistrés. Le coût des 28 billets de responsables politiques, soit 62.500 euros, sera versé à une action d'aide aux victimes de la télévision autrichienne, "voisin en détresse". La tragédie des raz-de-marée "jette une ombre sur nous tous" et "il est impossible d'écouter la musique de la dynastie des Strauss en refoulant ces images" d'horreur, a déclaré le directeur de l'orchestre, Clemens Hellsberg. En signe de solidarité, il a aussi remis un chèque de 150.000 euros de la part de l'orchestre et de M. Maazel à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour des projets d'eau potable. Les musiciens ont aussi renoncé, pour la première fois depuis que ce concert est donné le 1er janvier 1941 à donner la joyeuse "Marche Radetzky" (du nom d'un général victorieux autrichien au 18è siècle) de Johann Strauss, qui clôt traditionnellement l'évènement. Jouer la "Marche Radetzky" n'a pas semblé approprié aux musiciens cette année, selon M. Hellsberg, et le concert de musique viennoise devait ainsi s'achever avec la célèbre valse du "Danube bleu", plus mélancolique.

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