L'état-major de M6 a affirmé devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) l'ambition généraliste de la chaîne privée qui entend développer sa couverture sportive et participer au numérique hertzien. "Nous voulons renforcer le caractère généraliste de M6", a souligné Nicolas de Tavernost, président du directoire, entendu par le CSA qui doit procéder d'ici à un an au renouvellement de l'autorisation de la chaîne. Parmi les axes de développement de M6, Nicolas de Tavernost a distingué le sport, soulignant la ferme volonté de la chaîne de ne pas se laisser "marginaliser" et de réclamer "l'accès aux grands événements sportifs". Evoquant par ailleurs la télévision numérique hertzienne, qui doit permettre de recevoir jusqu'à 36 programmes contre 6 actuellement, le patron de M6 n'a guère fait mystère de sa volonté d'être présent dès son lancement, fin 2002. "Nous ne serons pas absents du paysage audiovisuel numérique terrestre", a-t-il lancé, précisant qu'il s'agissait pour lui d'un mode de diffusion "complémentaire" et "non concurrent" du câble et du satellite. Nicolas de Tavernost a également répondu aux inquiétudes du CSA sur l'indépendance éditoriale de sa chaîne, dont RTL Group, l'un des deux principaux actionnaires, est contrôlé depuis quelques semaines par le géant allemand des médias Bertelsmann. Il a ainsi mis en exergue les dispositions prises par M6 "pour séparer ce qui relève de l'actionnaire de ce qui relève du management" et s'est dit "tout à fait disposé" à introduire dans la future convention qui liera la chaîne au CSA des règles déontologiques pour les journalistes de ses rédactions locales, nationale et des magazines.