Les journaux régionaux et nationaux de France 3 ont été affectés hier mardi par un mouvement de grève dans l'audiovisuel public lancé à l'appel de la CGT, qui en revanche a peu perturbé la diffusion des émissions de France 2, a-t-on appris auprès des directions des chaines. Le préavis de grève, déposé à compter de mardi 04H00 et pour une durée illimitée, a été levé dans la soirée, a indiqué la CGT. Sur France 2, cet appel à la grève "pour la défense de la production publique, des emplois et des salaires" a a eu pour seule conséquence d'empêcher la diffusion du journal de 13 heures depuis son studio habituel. Le JT de 20 heures devait être également délocalisé dans la régie finale, selon la direction. Sur France 3, sept à dix des 24 rédactions locales ont suivi ce mouvement de grève, annulant leurs journaux de la mi-journée et de la soirée. Quant aux éditions nationales, elles ont été remplacées par le "tout images" habituellement diffusé sur le satellite. A France 2, où ce préavis qui concernait l'ensemble des personnels était soutenu par le SNPA-CGC, seuls 58 des 1129 salariés inscrits sur les tableaux de service ont participé au mouvement, selon la direction. Il a été davantage suivi sur la Trois où 250 à 300 grévistes ont été dénombrés par les syndicats, soit moins de 10% des effectifs de la chaîne. La CGT réclame pour France 2 une hausse de 4% des salaires, une augmentation de 3.000 F de la prime de fin d'année ainsi qu'une modification en profondeur de la ligne éditoriale de la chaîne "pour inverser la chute d'audience avec des programmes de qualité dignes d'une chaîne de service public". Elle appelle aussi au "développement d'une production publique intégrée, y compris avec ceux des salariés SFP qui désireraient intégrer France Télévision". Depuis le début de l'année, France 2 subit une érosion d'audience qui l'a fait passer à 19,7% de parts d'audience dans la semaine du 19 au 25 février (chiffres Médiamétrie cités par la chaîne).