M6
 

Rédaction
21 septembre 2004

Olivier Foll, un ancien directeur de la police judiciaire parisienne, a été entendu comme témoin lundi par un juge parisien en charge d'une affaire d'espionnage opposant la chaîne privée M6 à la société de production Endemol France, a-t-on appris auprès de l'intéressé. M. Foll a indiqué à l'AFP qu'il avait nié devant le juge "tout lien" avec cette affaire, à laquelle il affirme être "totalement étranger". Il a affirmé être victime d'une "manipulation". M. Foll a ajouté qu'il entendait donner à cette affaire les éventuelles suites judicaires qu'elle mérite. Cette affaire "d'espionnite", selon une source policière, qui secoue le petit monde de la téléréalité, a débuté par une "plainte simple", le 30 mars 2004, de M6 pour des faits de corruption avérée d'un salarié d'une entreprise travaillant pour l'une de ses filiales. L'enquête de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), un service spécialisé de la PJ parisienne, a mis en évidence le rôle d'espion présumé joué par Endemol, qui est soupçonnée d'avoir tenté d'obtenir des informations sur une émission de téléréalité alors produite par M6. Dans cette enquête, trois hommes ont été mis en examen au mois de mai dont un détective privé, un employé de société de nettoyage travaillant pour M6 et Louis Vialaneix, directeur de So Nice, une filiale d'Endémol. Ils n'ont pas été écroués, mais placés sous contrôle judiciaire. Des perquisitions ont été menées à Endémol peu avant, ainsi que dans la société d'audit et de conseil que dirige désormais M. Foll au début de ce mois de septembre, selon une source proche de l'enquête. L'ancien "grand flic" a été mis en cause par des mis en examen dans ce dossier, selon cette source, et le juge a décidé de vérifier ces déclarations. Endemol, dirigée par Stéphane Courbit, qui a aussi été entendu par la BRDE, est leader de la production d'émissions télévisées de flux (divertissements, magazines, talk-shows) en France dont certaines, de téléréalité, pour TF1. Olivier Foll s'est rendu célèbre pour avoir refusé l'assistance de ses policiers au juge Eric Halphen, en 1996, qui enquêtait alors sur le maire de Paris Jean Tiberi.

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