Les producteurs de disques réunis au sein de la société civile des producteurs phonographiques (SCPP) ont déposé lundi "une vingtaine de plaintes contre X" contre des internautes français s'adonnant au téléchargement illicite de musique, a annoncé Marc Guez, directeur général de la SCPP. Lors d'une rencontre avec la presse, Marc Guez a précisé que ces plaintes ont été déposées "à Paris et en province". "Nous espérons qu'elles aboutiront à des peines d'intérêt général dissuasives et à des sanctions financières dissuasives, a-t-il dit, c'est la fin de l'impunité". D'après la loi, les personnes qui se livrent au téléchargement illicite de fichiers musicaux (Peer To Peer ou P2P, d'ordinateur à ordinateur) encourent trois années d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende. Selon Marc Guez, le téléchargement illicite touche une grande variété de genres musicaux, à l'exclusion de la musique classique et du jazz, généralement peu victimes de cette pratique. Le directeur-général de la SCPP a précisé que cette vague de plaintes - une première en France, selon lui - concernant "les plus gros pratiquants" de téléchargement illicite est le premier volet d'une action d'ampleur. En septembre, a-t-il ajouté, "des actions seront prises auprès des fournisseurs d'accès à internet (FAI) à qui nous demanderons de fermer les comptes de leurs clients se livrant au téléchargement illégal". "Nous désirons engager un cercle vertueux, a dit Marc Guez, en soulignant que les actions en justice entreprises l'an dernier aux Etats-Unis contre les personnes se livrant au P2P se sont traduites par une reprise des ventes de disques. Les éditeurs phonographiques imputent au téléchargement pirate une des causes principales du recul du marché du disque (baisses successives de 15% des ventes en 2003, et de 20% au cours des trois premiers mois de 2004).
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