Le président Jacques Chirac affirme, dans une émission diffusée dimanche sur France 2, que, "grâce au rassemblement du peuple français et à l'effort collectif, on peut surmonter toutes les difficultés". Le message que la jeune génération doit retenir du général de Gaulle est "qu'il n'y a pas de fatalité", dit le président de la République, interrogé par Michel Drucker dans le cadre de l'émission "Vivement dimanche" consacrée à l'amiral Philippe de Gaulle à l'occasion de la sortie de son livre "De Gaulle, mon père" (Plon). "Grâce au rassemblement du peuple français et à l'effort collectif, on peut surmonter toutes les difficultés au bénéfice, bien entendu, de la France mais aussi de chacune et de chacun des Françaises et des Français", ajoute Jacques Chirac. Le chef de l'Etat se dit "frappé de voir que, dans les moments un peu difficiles, ce mouvement ressort de façon puissante". Dans cette interview, Jacques Chirac raconte sa première rencontre en tête-à-tête avec Charles de Gaulle en 1967, au lendemain des législatives où il venait d'être élu député de Corrèze. "Il m'a reçu avec cette extraordinaire courtoisie qui faisait croire aux gens qu'il recevait qu'ils étaient les plus importants du monde", dit-il. Le président se souvient également de mai 1968. Alors secrétaire d'Etat à l'Emploi dans le gouvernement de Georges Pompidou, il avait participé aux négociations des accords de Grenelle avec les syndicats. Pour lui, le général de Gaulle a finalement repris la situation en main, "avec un de ces traits de génie qui le caractérisait et qui a permis de remettre les choses en place". Jacques Chirac évoque également sa dernière rencontre avec le général de Gaulle, quelques jours avant le référendum sur la régionalisation dont le rejet, le 27 avril 1969, devait entraîner sa démission. Au général qui l'interroge sur le climat de la campagne référendaire en Corrèze, il avait alors répondu, "un peu gêné", que ce n'était "pas facile". "Et j'avais vu dans son regard passer, m'a-t-il semblé, une ombre de tristesse", observe le président. "A tort ou à raison, j'ai eu l'intuition qu'à ce moment-là, il avait la conviction que cela ne marcherait pas".
Rédaction
26 octobre 2003 à 01h00
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